Médecine esthétique , chirurgie esthétique , chirurgie mineure, phlébologie

Il y a plus de 25 ans, le Dr Pierre Courchesne créait le Centre de Médecine & chirurgie esthétique
« CMCE » sur la Rive-Sud de Montréal en particulier, pour la région de la Montérégie.

La maison- mère du Centre de Médecine & chirurgie esthétique du Dr Pierre Courchesne et de son équipe est située à Longueuil avec un autre Centre de service pour les Cantons de l'Est situé à Granby.


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Faux Botox, vrais ravages (La Pesse)

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La Presse (Un article de Marie-Claude Malboeuf)

«La lutte aux rides coûte cher. Si cher, que dans l’espoir de payer moins, des milliers de Québécois prennent des risques immenses. Faux Botox et faux agents de remplissage. Injections illégales. Rabais de groupe. Cliniques achalandées comme des usines… Le milieu de la santé dénonce les dérives d’un marché anarchique et l’inaction des autorités.

Des vendeurs de Botox bidon et de substances censées combler les rides infiltrent depuis peu le marché québécois avec leurs produits douteux, qui ont déjà provoqué des tragédies de l’Australie jusqu’aux États-Unis.»

 Faux Botox, vrais ravages

«Pendant deux mois, au lieu d’utiliser la marque Botox, une jeune médecin montréalaise a injecté de la toxine botulinique coréenne aux patients d’un réseau d’au moins trois cliniques d’esthétique. « Ce sont les propriétaires, des hommes d’affaires, qui me la fournissaient et je leur faisais confiance, explique la jeune femme, qui a requis l’anonymat. Je ne savais pas que c’était un produit acheté au rabais et qu’il n’était même pas approuvé par Santé Canada.

« Un jour, poursuit-elle, ils m’ont montré des fioles avec des étiquettes pleines de caractères asiatiques. Ils étaient même prêts à essayer le produit sur eux! Mais pour que j’injecte, il fallait à tout le moins que la bouteille soit lisible. »

Estomaqué, le président sortant de l’Association canadienne de médecine esthétique, Yves Hébert, a dissuadé sa consœur de recommencer, peu importe la langue d’étiquetage. « Les produits étrangers ne sont pas soumis au même contrôle de qualité, prévient-il. D’une bouteille à l’autre, ils peuvent être trop concentrés ou pas assez. Et s’ils contiennent des impuretés, ils peuvent causer de graves problèmes : des infections jusqu’au choc anaphylactique et la mort. »

Malgré tout, une infirmière de la couronne nord (qui ne veut pas être nommée) avoue commander régulièrement de la prétendue toxine botulinique et des agents de remplissage de rides, tous fabriqués en Chine, puis vendus en ligne, sans ordonnance. Elle en a déjà injecté à ses amies et s’en injecte toujours elle-même. « Ca m’inquiète un peu, mais c’est beaucoup moins cher », justifie-t-elle.

Dans les cliniques québécoises, on paie en moyenne 500 $ pour se faire injecter du Botox, et au moins autant pour se faire injecter un agent de remplissage. Utiliser soi-même des produits douteux coûtent entre quatre et dix fois moins. Mais les risques, eux, sont incalculables. L’infirmière qui le fait a déjà forcé la dose et eu du mal à parler pendant deux mois. « Sa bouche ne fermait plus, explique l’une de ses amies. Une autre fois, en ouvrant la seringue, on a réalisé que le contenu était beaucoup trop épais et on l’a jeté. »

Paralysie

« En Océanie, des femmes ordinaires se sont causé des abcès en s’injectant elles-mêmes des substances vendues sur l’Internet avec un DVD explicatif. L’une d’entre elles a même perdu un rein.

Aux États-Unis, des charlatans et des médecins sont allées jusqu’à injecter du faux Botox fait d’huile à moteur ou destiné à des souris de laboratoire. Des patients ont paralysé et ont dû subir une trachéotomie.

À Laval, la dermatologue Suzanne Gagnon souligne qu’aucun médecin canadien n’a été impliqué dans une histoire aussi extrême. Ce qui n’empêche pas les vendeurs louches de vouloir les appâter. Sa clinique, Face au temps, a reçu une télécopie et des courriels lui offrant du faux Botox chinois ou des agents de remplissage à des prix dérisoires. Il y a environ huit mois, une vendeuse non autorisée a même téléphoné, prétendant avoir un rendez-vous. « C’est de la fraude! », s’indigne la dermatologue.

À l’été 2012, un vendeur similaire a pris contact avec une autre clinique lavalloise. « En faisant des recherches à son sujet, on est tombés sur un site de Botox chinois, indique la technicienne Lucie Beauchemin. On a ensuite appris que d’autres médecins avaient été sondés. C’est illégal. »

La Presse a pu joindre ce vendeur en se faisant passer pour une infirmière. Arrogant et méfiant, le Torontois a affirmé vendre des agents de remplissage plutôt que de la toxine botulinique, puis a refusé d’en dire plus à moins de savoir comment nous l’avions retrouvé.

Un médecin montréalais a pris le relais à la demande de La Presse. Il s’est vu proposer deux produits reconnus à environ 20% de rabais. « Mais le premier n’est pas approuvé au Canada et le second devrait plutôt être vendu par une maison de distribution. Dès qu’on ne passe pas par la filière officielle, on peut s’interroger sur la composition réelle du produit et sur ses conditions d’entreposage », dit l’omnipraticien.»

500 médecins fautifs

Santé Canada autorise seulement trois marques de toxines botuliniques pour atténuer les rides : Botox cosmétique (du laboratoire californien Allergan), Dysport (fabriqué en Irlande) et Xeomin cosmétique (fabriqué en Allemagne). Puisqu’il s’agit de médicaments, seuls les médecins et les pharmaciens peuvent s’en procurer sans violer la loi. Et seuls les médecins et les infirmières qu’ils forment et délèguent peuvent en injecter.

Allergan, qui détient 85% du marché, a doté ses flacons d’un hologramme, pour les rendre inimitables. La société nous a déclaré qu’elle dénonce les cas d’importation illégale et de contrefaçon à Santé Canada et à la GRC, et qu’elle collabore ensuite à leurs enquêtes.

Il y a quatre mois, les autorités canadiennes ont même été interpellées par la Food and Drug Administration (FDA). L’organisme a alors rendu publics les noms de 350 médecins américains, précisant qu’ils s’étaient procuré du Botox de contrefaçon auprès des fournisseurs appartenant à Canada Drugs, pharmacie en ligne établie à Winnipeg. La FDA reprochait déjà à l’entreprise d’avoir vendu du faux Viagra et un faux médicament contre le cancer fabriqué en Turquie.

L’entreprise n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue, tandis que Santé Canada nous a déclaré, par courriel, n’avoir aucune raison de croire que les Canadiens soient en danger.

« Santé Canada ne protège pas le public contre les médicaments contrefaits », estime au contraire Amir Attaran, professeur aux facultés de droit et de médecine de l’Université d’Ottawa. À ses yeux, les fonctionnaires canadiens sont trop passifs et les règles internationales ne sont pas assez sévères. « Les pénalités sont plus grandes pour les fabricants de faux billets de banque que pour les fabricants de faux médicaments, qui peuvent pourtant tuer. », résume-t-il.

- Une idée originale de Francis Vailles

 


UN MARCHÉ EN ÉBULLITION ENTRE 2000 ET 2012

680 % hausse du nombre d’injections de toxine botulinique

En 2000 : 0,786 million

En 2012 : 6,1 millions

 

205% hausse du nombre d’injections d’agents de remplissage

En 2000 : 0,652 million

En 2012 : 2 millions

-16% chute parallèle du nombre de traitements esthétiques chirurgicaux

En 2000 : 1,9 million

En 2012 : 1,6 million

Source 2012: American Society of Plastic Surgeons (ASPS)

 


En 2011

1,7 milliard somme dépensée par les Américains pour subir des injections de protéine botulinique ou d’agents de remplissage.
Il s’agit des deux traitements les plus populaires de tous chez les 35-50 ans.

91% des adeptes sont des femmes

9% sont des hommes

Après coup, environ deux clients sur trois estiment que ce type de traitement en valait la peine, selon les usagers du site RealSelf.com

 

NOMBRE D’ADEPTES PAR TRANCHES D’ÂGE

18 ANS ET MOINS : 0,2%

19-34 ANS : 13,5%

35-50 ANS : 45,9%

51-64 ANS : 30,9%

65 ANS ET PLUS : 9,5 %

 Source : 15th Annual Cosmetic Surgery National Data Bank Statistics, The American Society for Aesthetic Plastic Surgery.


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